Le bien-être au travail est un vrai job !
Si le bien-être au travail n’est pas une question neuve, la réponse qu’y apporte la fonction de feel good manager l’est au moins en partie. Face à l’inflation de cas de burn-out dans leurs effectifs, de plus en plus d’entreprises se dotent de professionnels du bien-être au travail, dédiés à la seule mission de générer et développer celui-ci. Une démarche désintéressée ? Sans doute pas si l’on considère l’importance d’enjeux comme la lutte contre l’absentéisme, voire la nécessité de redorer une réputation employeur.
Très en vogue aujourd’hui en Allemagne, où la croissance permet aux salariés d’être plus exigeants sur leur qualité de vie professionnelle que dans d’autres pays européens, le concept de feel good management est inspiré des méthodes développées par les start up américaines, telles Google. À l’époque, il s’agit surtout de favoriser une atmosphère collégiale et conviviale : consoles de jeux, salles de billard, nourriture gratuite…
Préserver l’esprit de leurs débuts semble alors essentiel aux start up en croissance pour maintenir la curiosité, la complicité, l’envie de se dépasser chez leurs employés. Ces derniers devant bien se connaître et s’apprécier, le feel good management prend véritablement son essor. Petits déjeuners communs, sorties, cours de cuisine ou expériences sportives décalées, toute idée d’événement est bonne pour susciter l’entente et les bons moments entre collègues.
Déléguée par les dirigeants à un assistant, puis au Directeur des Ressources Humaines ou au responsable de la communication, cette fonction d’organisation est parfois confiée à des profils plus ciblés et recrutés spécialement : diplômés en psychologie ou en sociologie du sport, personnes formées aux métiers de l’événementiel…
Sa proximité, son aptitude à comprendre les attentes et ressentis, à éprouver de l’empathie, sont les maîtres atouts d’un feel good manager pour optimiser la perception qu’ont les collaborateurs de l’entreprise. Le recrutement d’un feel good manager se fait prioritairement en interne en programmant quand c’est nécessaire un développement de compétences via des formations ciblées sur la communication interpersonnelle, la prévention des risques psycho-sociaux ou encore l’écoute active.